Le logiciel Opera fête ses 15 ans d'existence

Publié le par MK2S TheBigmack

       Débuté en avril 1994, Opera était à la base un projet de recherche du numéro 1 des télécoms norvégiens, Telenor. Initié par Jon S. Von Tetzchner et Geir Ivarsøy, à l’époque employés chez Telenor, Opera aurait été développé car le navigateur Mosaic, très populaire à l’époque, manquait certaines fonctionnalités essentielles comme par exemple l’impression de pages web. La première version publique de Opera fut présentée lors de la WWWConvention 1995, portant à l’époque le nom « Opera Multitorg ». Il offrait de nombreuses innovations que l’on retrouve dans de nombreux navigateurs actuels, il serait ainsi par exemple à l’origine du cache RAM permettant de garder les pages et les images dans la mémoire pour faire des retours et avances rapides dans l’historique. Dès la première version et aujourd’hui encore, Opera présentait une interface dite MDI qui peut être considérée comme une version primitive de la navigation par onglets.

     Si cette version n’avait pas de navigation par onglets, il était déjà possible d’ouvrir deux pages simultanément dans une seule fenêtre et de les faire changer de place à l’aide du panneau latéral ou du menu Fenêtre. Il était également possible de juxtaposer les différents sites ou de les superposer comme vous pouvez le voir sur les captures ci-dessus.
Une autre fonction de Opera Multitorg qui vient toute juste de faire son apparition dans plusieurs navigateurs populaires (Firefox 3 en 2008 et Internet Explorer 7 en 2006) concerne les sessions. Celles-ci permettent d’enregistrer un groupe de sites pour les revoir plus tard ou simplement, dans le cas où le navigateur plante, pouvoir retrouver toutes les pages sur lesquelles l'internaute naviguait.

Après quelques discussions avec Telenor, le groupe de travail initié par Jon S. Von Tetzchner et Geir Ivarsøypour afin de développer Opera devient une entreprise indépendante. Ainsi est né Opera Software et Opera Multitorg devient à partir de 1996 simplement « Opera ».
À partir de 1995 la petite société qu’était Opera Software devait gagner de l’argent pour survivre et son seul produit, Opera, était payant et confronté à de nombreux concurrents gratuits, comme Internet Explorer, mais également payants, bien que certains bénéficiaient du soutien de nombreux constructeurs d’ordinateurs, comme Netscape. En 2000, Opera devint gratuit mais sponsorisé par une bannière de publicité, présentée alors sur de nombreux sites comme un shareware. Ce n’est que 5 ans après lors des 10 Ans de Opera Software qu’il passa entièrement gratuit et sans aucune publicité.

Pour justifier son coût puis sa bannière de publicité, Opera implémenta très tot des dispositifs que l’on retrouve parfois plus de 10 ans plus tard dans ses concurrents. Notons les dispositifs plus populaires tels que le zoom qui prend en charge la mise en forme des pages inclue dès 1996 dans Opera et implémentée en 2008 par Firefox 3 ou encore la navigation au clavier qui permet de naviguer sans souris. Il tenta également de diversifier son secteur d’activité intégrant en 2000 un véritable client de messagerie (SMTP, POP, IMAP) et de forums de discutions NNTP ainsi qu’un client ICQ. C’est également cette année qu’il se dotera d’une véritable navigation par onglets, rapidement suivi par Mozilla en 2001 puis par Internet Explorer en 2006. Lors de la sortie d’Opera 8, il ira jusqu’à proposer d’une navigation à la voix et d’un synthétiseur vocal supportant une large plage des CSS audio visant à aider les personnes malvoyantes à naviguer sur le Web.

Un navigateur trop souvent délaissé



Malgré son histoire particulièrement longue et ses nombreux mérites, Opera est trop souvent délaissé par les webmestres et a été obligé pendant des années de faire croire aux sites que le visiteur utilisait Internet Explorer. Ce n’est que depuis 2006 qu’Opera s’identifie réellement comme Opera par défaut. Ce délaissement a aussi obligé Opera à proposer une autre particularité intéressante : les scripts Javascript utilisateurs, permettant la création d’extensions en Javascript pour Opera. Cette fonction a surtout introduite le « browser.js », un patch en Javascript inclut directement dans Opera qui résout de nombreux problèmes sur des sites tels que Gmail afin de parer une incompatibilité.
Cette solution de bidouillage présente de nombreux soucis. En effet, si Gmail se met à jour demain, il est tout à fait possible qu’il entre en conflit avec le patch Javascript d'Opera. Il faudra donc mettre à jour Opera quand Gmail ou un autre site bénéficiant de corrections via ce patch se mettra à jour. La version 10 de Opera actuellement en alpha-test prévoit une mise à jour automatisée de ce patch afin de ne pas nécessiter une mise à jour de tout Opera. Pour le premier avril 2008 ce patch a été utilisé pour faire afficher le score de 106/106 au Acid Test 3 dans une version expérimentale du navigateur.

Publié dans News du web

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